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19 avril 2013 5 19 /04 /avril /2013 17:42

Cinq années après le début du mandat de Maire d’Agnès LE BRUN, le diagnostic reste le même. Logement, fiscalité, centre ville… Morlaix n'a pas renforcé son attractivité. Ce constat est sans appel pour un Maire qui en avait fait son cheval de bataille. Mais au delà du maniement des mots il y a une réalité politique qui ne trompe personne.

 

En effet, avec le gel du tarif de la restauration scolaire (demandé depuis des années par les socialistes) et le surinvestissement dans des travaux d’embellissement, les ficelles du budget 2013 sont un peu grosses. Après avoir outrageusement dramatisé la situation au début du mandat, le Maire a fait avaler une potion des plus amères  à notre ville à base d’augmentation massive des impôts, de réduction des investissements et de réduction des subventions aux associations. Le but ? Constituer une cagnotte à dépenser en fin de mandat, dans une logique purement électoraliste au détriment de l’intérêt des Morlaisiens.

 

Sans surprise, c’est donc un budget à l’ancienne et sans perspective qui nous a été présenté pour 2013. Au-delà de la salle de sport qui fait l’unanimité, le budget 2013,  comme les précédents, ne propose aucun projet structurant en matière de logement, de déplacement des personnes et d’économie locale. Pourtant, Morlaix a bien besoin d’un sursaut car la barre fatidique des 15 000 habitants se rapproche. Passer en dessous de ce seuil de population serait synonyme de pertes financières très importantes en matière de dotations de l’Etat.

 

Deux facteurs pénalisent lourdement la ville : une offre en logement qui ne répond pas aux besoins des différentes générations et une fiscalité qui pèse lourdement sur les ménages. Il est donc vital d’améliorer l’offre de logements pour lutter contre une érosion démographique qui place Morlaix sur la mauvaise pente. Petit à petit, le Maire semble prendre enfin conscience de l’enjeu. Un réveil bien tardif comme en témoigne le retard pris sur le renouvellement urbain du quartier de la gare.

Il aura surtout fallu que le Programme Local de l'Habitat de Morlaix Communauté et les travaux de préparation du Plan Local d’Urbanisme pointent les carences de l'offre de logement pour que la majorité municipale sorte de sa torpeur. Nous appelions pourtant dès 2008 à plus de volontarisme car les logements du centre ville ne répondent pas aux standards du moment, le nombre de logements inoccupés est très élevé (12% en 2009) et l'offre de logements neufs est quasi inexistante.

 

Attirer des habitants et faire en sorte qu’ils restent à Morlaix est un objectif prioritaire. C’est un facteur de dynamisme et  un moyen de réduire la pression fiscale. Cette réduction passe aussi par la mise en œuvre d’une véritable politique intercommunale.

Piscine de la Boissière, Langolvas, Théâtre, Musée…le transfert d’un ou plusieurs de ces équipements vers Morlaix Communauté permettrait à la ville de dégager des marges de manœuvres financières. Le Maire s’y oppose systématiquement et les Morlaisiens continuent de payer seuls et au prix fort des services qui bénéficient à l’ensemble du territoire. Les conséquences sont accablantes. Ainsi nos charges de fonctionnement sont supérieures de 18% à la moyenne régionale, ce qui se traduit concrètement par une pression fiscale supérieure aux communes de la même strate (les Morlaisiens consacrent 6,8% de leurs revenus au paiement des impôts locaux contre 4,9% ailleurs).

 

Le constat est évident mais le Maire préfère détourner l’attention en rabachant encore et encore un discours alarmiste sur les finances de la ville. C’est oublier que sur le plan financier, le niveau de la dette prévu en 2014 sera équivalent à celui de 2010, un comble pour des élus qui faisait de la réduction de la dette une obsession toujours présente. Pendant ce temps, le Maire a augmenté les taux d’imposition de 17% alors que le revenu des ménages morlaisiens est inférieur de 27% à la moyenne régionale des communes de la strate. Ce matraquage fiscal a accentué la distorsion de fiscalité avec les communes voisines ce qui encourage le départ des Morlaisiens et alimente une concurrence stérile pour le territoire.

 

D’autres choix sont contestables, comme ceux de maintenir la confiance à Véolia pour la production d’eau potable et l’assainissement et celui de confier à Vinci la gestion du stationnement. Les usagers de l’eau et du centre ville vont donc alimenter le porte monnaie d’actionnaires qui n’ont aucun lien avec le territoire.

 

Au-delà de ces critiques sur des choix de gestion, nous devons revoir la politique d’aménagement pour aérer et dynamiser le centre ville, étendre les secteurs piétonniers, mettre en place une véritable politique des déplacements qui tienne compte de la verticalité de la ville. Nous devons être beaucoup plus volontaristes en matière de logement et soutenir les services publics qui n’ont cessé de reculer sous le gouvernement Sarkozy, avec la complaisance coupable des élus majoritaires.

 

Il reste désormais un peu plus d’une année de mandat. Le moment est venu de préparer une alternance salutaire pour relancer Morlaix :  c’est d’abord mettre l’ensemble des acteurs en mouvement et non pas les opposer les uns aux autres, c’est ensuite construire la ville ensemble et non pas se réfugier dans l’exercice solitaire et autoritaire du pouvoir, c’est enfin avancer avec tous ceux qui croient au potentiel de la ville. Ce potentiel est bien réel et ce sont nos choix politiques qui nous permettrons de l’exprimer. Nous sommes nombreux à y croire alors faisons en sorte que 2013 soit une année utile pour construire le Morlaix de demain.

 

Les élus socialistes au Conseil Municipal

Françoise ABALAIN, Elisabeth BINAISSE, Sylvain ESPITALIER

 

 

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